Food-truck, snack ambulant, camion snack, Street Food, camions-restaurants… derrière ces multiples appellations se cache une évidence : le principe du snacking ambulant ne cesse de croître en France. On voit fleurir un peu partout (aussi bien au cœur des villes, que sur des aires d’autoroutes, au sein des villages lors de manifestations, dans des zones d’activités...) ces camions aménagés à des fins de distribution alimentaire de produits chauds ou froids. Il faut dire que les gens sont de plus en plus friands de ce mode de restauration rapide et économique. Aussi, si vous souhaitez ouvrir un food-truck, voici ce que vous devez savoir…
Hot-dog, frites, crêpes et gaufres, boissons fraîches ou chaudes… le snacking ambulant a la côte auprès des consommateurs. Soit par qu’ils sont pressés et n’ont pas le temps de s’attabler dans un restaurant, soit parce qu’ils souhaitent poursuivre leur balade tout en se nourrissant, soit pour des raisons économiques, le commerce ambulant dédié à la restauration rapide fait de plus en plus fureur dans notre pays.
Si le développement récent de marques spécialisées (comme les burgers du Camion qui fume, les chapati indien d’Epices & Love, les grillades orientales d’Ürben…) connaissent une croissance phénoménale (on en comptait plus de 400 dans l’hexagone en juillet 2015 selon la DGCCRF), cela ne doit pas faire oublier les plus traditionnels camions de restauration rapide servant frites et crêpes, hot-dog et Coca… Une activité alléchante pour les entrepreneurs puisque, toujours selon l’Association "Street Food en mouvement" pour un investissement moyen de 50.000 € il est possible de générer de 300 à 500.000 € de CA…
Quelles règles respecter avant d’ouvrir un snack ambulant ?
Un rapport investissement / CA de 1 à 10 dans certains cas plus que prometteur… Encore faut-il s’assurer de respecter un certain nombre de règles et obligations sous peine d’avoir des difficultés… qui sont faciles éviter.
Ainsi, au-delà de l’investissement initial, il convient des respecter les normes sanitaires, car les établissements de Street Food sont soumis aux mêmes obligations d’hygiène et de sécurité alimentaire que les restaurateurs "traditionnels" (règlement CE n°85/2004 et arrêté du 21 décembre 2009, voir ci-dessous). Une obligation qui doit être validée par une formation spécifique en matière d’hygiène alimentaire (annexe II de l’Arrêté du 5 octobre 2011), sauf pour les personnes pouvant justifier d’une expérience professionnelle de 3 ans au sein d’une entreprise du secteur alimentaire (en tant que gestionnaire ou exploitant) et les titulaires d’un diplôme de formation professionnelle ou d’un titre de niveau V minimum inscrits au répertoire national des certifications professionnelles (source Agence France Entrepreneur ex. APCE).
De plus, il convient d’obtenir la "carte permettant l’exercice d’une activité commerciale ou artisanale ambulante" en la demandant auprès du Centre de Formalités des Entreprises (voir CFEnet), sans oublier, non plus, de déclarer son entreprise sous le statut juridique de son choix (voir L’Agence France Entrepreneur ex. APCE).
En ce qui concerne le véhicule servant à la préparation et à la distribution des produits alimentaires doit répondre aux normes de sécurité recensées dans le Code de la Construction et de l’Habitation fixant les principes de prévention des Établissements Recevant du Public (ERP). Cela implique notamment de s’assurer de la qualité de résistance des matériaux aux risques encourus (feu), du fonctionnement des installations électriques, gaz, ventilation… et de disposer des moyens de secours contre l’incendie (extincteurs). Dernier point concernant le véhicule, il doit également être immatriculé conformément à son activité et à ses modifications auprès de la Préfecture et de la DREAL).
Enfin, pour terminer ce long chapitre sur l’aspect réglementaire, l’activité ne peut se faire sans l’obtention d’un emplacement… Cela pouvant être sur la voie publique (démarches à effectuer auprès de la Commune ou de la Préfecture) ou sur des emplacements privés (zones industrielles, parkings d’entreprises, de supermarchés…) en négociant avec le propriétaire de l’emplacement.
Principaux équipements pour régaler vos clients !
Une fois ces conditions remplies vous pouvez vous lancer !!! Encore faut-il que vous ayez une idée précise du type de restauration que vous souhaitez offrir. En effet, on en a parlé le Street Food a le vent en poupe et de nombreux concepts originaux savent faire parler d’eux… Sans oublier que les vendeurs ambulants de crêpes, gaufres, hot-dog… ne baissent pas pour autant la garde !
Quoi qu’il en soit, l’entrepreneur aura besoin de pouvoir maintenir les boissons, denrées alimentaires, préparations… au frais (armoires réfrigérées) voire au très frais (armoires négatives). De pouvoir réchauffer rapidement les aliments (micro-ondes professionnels), d’assurer une hygiène parfaite pour rassurer ses clients (destructeur d’insectes) comme de les encaisser (caisse-enregistreuse)… Après, suivant le type de restauration que l’entrepreneur souhaite proposer à sa clientèle, il sera possible d’opter pour des grands classiques comme les friteuses, les machines à hot-dog, les gaufriers, les machines à crêpes… ou tout autre type de préparation suivant le lieu, la clientèle en présence et la concurrence… Bref, on rentre là dans une histoire de goût et de choix personnel !
Pour aller plus loin !
• Association Street Food en mouvement : un centre de ressources et de formations pour les entrepreneurs désireux de se lancer… Pour la petite histoire, le Président d’honneur de l’association n’est autre que le désormais célèbre Thierry Marx.
• Arrêté du 21 décembre 2009 relatif aux règles sanitaires applicables aux activités de commerce de détail, d’entreposage et de transport de produits d’origine animale et denrées alimentaires en contenant.
• Arrêté du 5 octobre 2011 relatif au cahier des charges de la formation spécifique en matière d'hygiène alimentaire adaptée à l'activité des établissements de restauration commerciale.